100 idées pour (faire quelque chose de) Sedan (62/100)

Si à force de vivre à ses côtés vous l’avez oublié, si vous vous désintéressez des manifestations qui y ont lieu, si vous ne voulez rien en faire et si vous faites partie de la majorité, alors il est peut-être temps de se débarrasser du château fort de Sedan. Laissez ceux qui ont de l’imagination, de l’entreprise, de l’entregent le soin de s’en occuper (et ça vous arrange). Je propose donc tout simplement de vendre le château à un riche émirat qui ne sait pas trop quoi faire de ses pétrodollars.Château fort de Sedan Bastion du Gouverneur

On vend le tout, on démonte pierre par pierre (elles seront numérotées), on exporte, on transporte, et sur place, dans un désert surchauffé, on remonte le château qui fera là la fierté de son nouveau propriétaire. Avec la somme astronomique que la ville de Sedan aura touchée, on pourra construire à la place du château des citernes pour stocker du pétrole, acheté à un prix d’ami chez l’émirat châtelain. Pour consoler la minorité, celle des nostalgiques de la forteresse disparue, on aura construit les citernes en forme de… château. Oui, mais un château moderne, tout en métal. On fera vieillir ce pétrole comme un vieux cognac, et on attendra que l’essence soit hors de prix pour la vendre et enfin s’enrichir. Notre chère ruine aura été d’un très bon rapport. pierres numérotéesMais si cette idée ne vous plaît pas, en voici une autre : vendre aux touristes le château, pierre par pierre, comme des bouts de la Tour Eiffel ou des cailloux du mur de Berlin. Transformer cet argent en or jusqu’à ce que la dernière pierre ait été acquise par un américain, un chinois ou un russe, et ensuite profiter de cette fortune pour les beaux jours des retraités d’alors.

 

Avant de se séparer de notre mastodonte de pierre,

découvrons-le encore une fois en feuilletant

l’ouvrage de Patrice Halleux, Céline Lecomte et Jean-Marie Lecomte

 

Pour bien déconstruire un château, il est utile de savoir comment il a été construit. Jetez un coup d’oeil sur l’idée 46 de cette chronique…

Portrait du Château en pelures d’oignon