49. Un poil de …
Amédé Madédée était resté assis sous la tonnelle, la bouche ouverte, le regard fixé sur une incompréhension. Je m’étais déjà levé et me dirigeai vers l’auberge.
– Alors Amédé, tu te bouges le cul !
– Je ne comprends pas, Antoine.
– Qu’est-ce que tu ne comprends pas ?
– Elle l’a tué à coup de bêche ou d’un coup de tête ?
– Ni l’un ni l’autre. Tu as vu le popotin de la Victorine Grumillon. Imagine un 69 avec Marou Piepie-Vanvan sous Victorine Grumillon. ce devait être tellement bon que la dame s’est perdue dans le plaisir et qu’elle a oublié ce qu’elle faisait et que l’énorme arrière-train qui recouvrait le visage de son amant occasionnel aura étouffé celui-ci.
– Tu en es sûr ?
– Ça ou autre chose, le principe est le même.
– Autre chose ?
– Victorine Grumillon accroupie sur la bouche de Marou Piepie-Vanvan. Elle s’est crue un moment la déesse Arduina chevauchant son sanglier. Pour Piepie-Vanvan, le baiser fut long et fatal.
– Tu en es sûr ? répéta Amédé.
Je sortis de ma poche la seconde enveloppe qu’Alice Louvette m’avait transmise et la tendis à Amédé. Alice avait analysé la fibre trouvée entre les dents de la victime. Elle était formelle : il s’agissait d’une fibre animale, humaine, d’un poil roux.
– Un poil roux !
– Appartenant à la rousse madame Grumillon.
– Un poil de …
– Oui, Amédé, un poil de … comme tu dis.
– Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
– On va rejoindre les autres et je raconte tout, mais à ma façon.
– Antoine, la mallette !
– Hein ?
– L’argent ?
– Ah oui. Va le ranger dans notre voiture. Fais le tour et rejoins-nous vite à l’intérieur.
La suite (chapitre 50) en cliquant ici.
Vous avez loupé le chapitre 48 ? Cliquez ici.
Laisser un commentaire