2. L’O.P.J. Antoine Fabert
Le Charles-Edouard Arlan s’était redressé, mais ne cessait de crier au vol. Le gendarme Amédé Madédée, qui avait de l’expérience, le gifla un bon coup pour le faire taire. Ce n’est pas vraiment une façon propre à la gendarmerie, mais la méthode à Madédée a du bon. Je repris mes esprits et demandai :
– Qui est le patron ici ?
– C’est moi, firent deux voix en même temps.
– Ici, c’est moi, insista un colosse à la cinquantaine passée. Je suis le patron de l’auberge des Quatre Etoiles. Je m’appelle Victor Grumillon. Enchanté, monsieur le commissaire.
– Je ne suis pas commissaire, répondis-je.
– Je vous demande pardon, dit le deuxième. En qualité de maire de Bayencourt et vu les circonstances graves, nous pouvons tous considérer que, s’il y a un patron en ces lieux, c’est bien moi, Hubert Dausse. À qui ai-je l’honneur ?
– Antoine Fabert, officier de police judiciaire. Voici mes assistants : les gendarmes Amédé Madédée et Hugo Magogneau. Et maintenant que les présentations sont faites, comprenez bien que, maintenant, le chef, c’est moi. Monsieur Grumillon, pouvez-vous me rappeler pourquoi la gendarmerie a été contactée ?
– Je vous ai téléphoné parce que c’est la doctoresse qui, après avoir ausculté le mort, nous a dit qu’il fallait prévenir la gendarmerie et surtout ne rien toucher.
– Et qu’est-ce que c’est que cette histoire de vol ?
L’écrivain célèbre, qui semblait revenu à lui, s’excusa :
– Je suis confus, dit-il. J’ai fait un très mauvais rêve dans lequel on me volait mes économies. J’étais si troublé que je ne sais pas ce qu’il m’a pris…
– Et c’est avec ce cauchemar que vous avez voulu me tuer ?
– Oh non, loin de moi, je suis confus, veuillez m’excuser…
– Tenez-vous tranquille maintenant. Et que personne ne sorte d’ici. Madédée et Magogneau, vous m’avez compris ?
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