Mais que se passe-t-il dans les Ardennes ? Quelle est cette folie d’aller se baigner tout nu en plein air et en public ? Que veulent-ils, ces Ardennais revendicatifs ? Tout commence par le bain de Jules et Léopold, qui ne se connaissent pas, l’un dans la Meuse à Sedan, l’autre dans le canal des Ardennes, qui, eux, n’avaient rien à revendiquer, si ce n’est le plaisir d’être eux-mêmes.

L’ingénieur Jules Robur était descendu de son immeuble où il avait tout récemment emménagé. Il avait longé un peu le Quai de la Régente, comme on conquiert un territoire, jusqu’à une rampe de débarquement toute proche de la ligne d’écume que forme le déversoir sur la Meuse, juste avant le canal d’amenée pour le moulin de Sedan. Rien de plus normal, sauf que Jules Robur, hormis des tongs aux pieds, un savon dans une main et une serviette dans l’autre, ne portait rien sur lui. Il était nu. La fraîcheur du petit matin lui procurait quelque peu la chair de poule, sensation méconnue, mais appréciable. Jules Robur laissa ses tongs et sa serviette sur le bord et entra dans l’eau avec son savon. Là aussi, l’impression de l’eau froide et courante sur sa peau était savoureuse, comme quand on laisse couler dans sa gorge une bière glacée. Plutôt que de refuser l’eau froide en retardant le plus longtemps possible l’immersion, Jules Robur offrait son corps nu au fleuve, et cette offrande, cet abandon, lui apportait une paix sans prix. Arrivé au niveau du déversoir, tout mouillé, Jules Robur commença à se savonner énergiquement.

Sur le trottoir du Quai de la Régente, une dame promenait son chien. Quand elle vit l’ingénieur Jules Robur en pleine ablution, elle dut s’arrêter tant elle fut choquée par le spectacle. Etait-ce possible ? Non ? Si ! Un homme nu se lavait dans la Meuse ! Une autre dame qui se rendait à son travail passait en faisant attention, elle, là où elle marchait. La première dame interpella la seconde d’une voix feutrée.

– Quoi ?
– Mais là, dans l’eau !
– Tiens, un homme qui se lave ! fit la travailleuse.
– Non, mais c’est incroyable ! C’est scandaleux ! Quel dégoûtant !
– Je le trouve plutôt pas mal. Quel âge lui donnez-vous ?

Un bon gros quart d’heure de lecture rafraîchissante.

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